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Argent, je t'aime... Moi, non plus

Dernière mise à jour : 2 juin 2023

Vivre sans argent tout en travaillant, c'est l'expérience extrême que Mark Boyle, un Irlandais très motivé et même un peu fou, a décidé de vivre durant 12 mois (4 saisons). Il la raconte dans un livre venu nourrir une réflexion qui accompagne mon parcours d'entrepreneuse depuis le début...


Mon rapport à l'argent

L'argent est devenu une véritable problématique. C'est la réflexion que je me fais depuis que j'ai lancé mon activité il y a 8 ans. Mes revenus ont pris la forme, bien malgré moi, d'un indicateur de réussite et ce, conformément à ce que semble penser la société dans laquelle je vis.


Je m'interroge aussi sur ce qui se joue chez moi quand un client ne paye pas ma facture. Ou encore comment fixer un prix juste pour moi et juste pour les clients. Quelle valeur a mon travail ? Toutes ces questions ne trouvent pas encore de réponse mais ma réflexion a bien avancé ces 12 derniers mois, entre autres grâce à des contenus inspirants dont je te propose la synthèse ci-dessous...


Gagner de l'argent n'est pas un défaut


Gagner beaucoup d'argent n'est pas un défaut. Il n'y a pas les gentils pauvres d'un côté et les mauvais riches de l'autre. En effet, l'argent peut aussi soutenir les projets les plus nobles et surtout ceux qui rencontrent mes valeurs. Voilà ce que j'ai appris en écoutant Argent et croyances limitantes, l'épisode 252 du podcast Change ma vie, de Clotilde Dusoulier. Il faut d'ailleurs peut-être davantage de personnes bienveillantes avec un pouvoir d'achat élevé pour pouvoir développer et pérenniser l'économie durable et respectueuse du vivant.


L'argent est une énergie comme une autre


L'argent, c'est de l'énergie. Ariane (Yoga Coaching) l'explique clairement dans l'épisode L'Argent, une énergie comme une autre. Ainsi, quand on travaille, on donne de l'énergie à l'autre. Si on n'obtient jamais aucun retour (ni d'argent ou ni aucune autre énergie), le risque de l'épuisement s'accentue, ce que l'on appelle aujourd'hui le burn-out. D'après l'enseignante de yoga, la rémunération, quelle qu'en soit sa forme, serait donc aussi une question de santé et de sécurité. Intéressant, non ?


Focaliser sur le manque ne fait que l'attirer


Focaliser sur le manque d'argent ne fait que l'attirer. Au fil de mes découvertes, j'ai fait celle du concept d'abondance qui encourage à cultiver la gratitude et à se réjouir de ce que l'on a pour attirer les bonnes grâces de l'Univers.


Cette nouvelle perception a complètement modifié mon état d'esprit. J'avais tendance à ne voir que les ressources financières qui me manquaient pour telle ou telle chose au lieu de regarder tout ce que j'étais déjà en mesure de faire avec ce dont je dispose, en plus des ressources non financières. Aujourd'hui, tu m'entendras souvent dire que je gagne assez pour m'offrir ce qui me fait du bien : la sécurité d'un toit, les aliments et les activités qui me nourrissent en profondeur, les évasions dont j'ai besoin... Et que je me sens davantage en sécurité grâce aux liens profonds et sincères que je tisse autour de moi. Ma seule trésorerie était bien insuffisante... Et ça, c'était pas écrit dans les livres de gestion qui ont envahi mon bureau durant mes études.


La gratitude est un sentiment qui grandit à mesure que l’on se rapproche de la nature et des choses que l’on utilise : plus le degré de séparation est important, moins on la ressent.

Mark Boyle, L'homme sans argent



Vivre sans argent : c'est possible ?

Oui, bien vivre sans argent : c'est possible. C'est ce que démontre le livre de Mark Boyle « L'homme sans argent » tombé récemment entre mes mains. Publié 13 ans plus tôt, l'ouvrage relate le défi immense que s'est lancé cet économiste irlandais de « vivre pendant une année sans utiliser le moindre argent, ni en gagner, ni en dépenser, tout en travaillant. »


L'homme sans argent Mark Boyle

Vivre heureux sans dépenser d'argent : une sacrée organisation


Pour y parvenir, l'auteur a déniché une caravane dont plus personne ne voulait qu'il a équipée au minimum pour lui tenir chaud l'hiver - l'expérience a été réalisée en Angleterre - et préparer ses repas. Il s'est également arrangé avec un agriculteur pour travailler la journée en échange de sacs de céréales. Son unique moyen de transport : un vélo avec lequel il a parcouru 60 km par jour pour rejoindre son réseau social en ville après sa journée de travail et trouver de la nourriture jetée à la poubelle mais toujours consommable.


L'argent n'est pas aussi central qu'on le croit. Se libérer de cette croyance, revoir la place que l'argent occupe aujourd'hui dans nos sociétés occidentales, voilà ce qui précède la démarche de cet irlandais un peu fou. Mark Boyle commence d'ailleurs son récit en rappelant qu'à l'origine, l'argent a été créé pour faciliter les échanges de biens et de services. Rien de plus. Rien de moins.


Le livre devrait s'intituler « L'homme heureux sans argent ». Il démontre que la plupart du temps, le bonheur se cueille plus facilement sans argent. Loin de donner la leçon, l'auteur partage ses erreurs, ses remises en question, ses côtés sombres et de conseils pour une vie frugale. Il met en lumière le fait que nos difficultés viennent le plus souvent de principes ou de croyances limitantes personnelles, comme le fait de refuser une invitation ou une main tendue.


Nos amis sont notre meilleure sécurité


Marc Boyle rappelle que « nos amis sont notre meilleure sécurité et que, même si on ne se comporte pas toujours de manière impeccable au cours de notre vie, les meilleurs amis sont plus difficiles à perdre que l’argent. ». Un message plein d'espoir au moment où l'on en a le plus besoin, tu ne trouves pas ?


Les systèmes sans échange d'argent sont-ils viables ?


Note pour plus tard : donner sans compter.


À l'heure où j'écris ces lignes, j'ai moi-même expérimenté le troc à plusieurs reprises l'année dernière. Si dans la plupart des cas, j'ai eu l'impression d'avoir reçu plus que ce que je n'ai donné, dans certaines situations, je me suis sentie lésée. Mais, comme l'homme sans argent le précise, c'est en donnant sans compter que l'on reçoit quand on en a le plus besoin. Accorder moins de place à l'argent, c'est aussi (et surtout) moins de place au calcul et accepter de s'en remettre à une force supérieure. L'art du lâcher prise.


Vivre ma meilleure vie avec moins


Je gagne en tant qu'indépendante presque 2x moins que ce que je ne gagnais quand j'étais salariée. Et pourtant, j'ai le sentiment d'être beaucoup plus riche que quand j'en gagnais davantage il y a 10 ans. J'ai plus de temps pour moi, pour recharger mes batteries, pour m'inspirer, me nourrir, pour mes loisirs, pour des moments de qualité avec mes proches ou encore pour réfléchir à ce qui me rend vraiment heureuse. Au delà du seuil de nécessité qui répondent aux besoins physiologiques et de sécurité physique, ce ne sont pas 100 € en plus qui m'apporteront plus de bonheur, mais plutôt tout ce que je mets en place pour vivre ma meilleure vie : une vie créative, dans le partage, l'échange et l'ouverture.


Moins d'argent me rend plus créative


Avec moins d'argent, je fais de meilleurs choix comme si, dans cette espèce de « jeu vidéo » qu'est la vie, mes ressources financières sont la contrainte nécessaire à ma créativité. Celle-ci est à la fois indispensable à mon épanouissement et à la fois ma première ressource.


La gratuité n'existe pas


Rien n'est jamais gratuit, c'est ce que j'ai coutume de répéter à qui veut l'entendre. Il y a un prix à payer pour tout et/ou toujours quelqu'un qui paye le prix. Par exemple, quand on me dit : « C'est génial, cette formation est gratuite ! », je réponds qu'elle est offerte et non gratuite. Quelqu'un d'autre paye derrière. Mais ok, admettons.


Aider sans rien attendre et apprécier en toute liberté


Aujourd'hui, je me sens davantage ouverte à l'idée d'aider sans rien attendre et à apprécier tout ce que l'on me donne sans perdre ma liberté. C'est d'ailleurs la différence entre le mot « merci » (en français : je suis à ta merci parce que tu m'as donné quelque chose) et « thank you » (en anglais : je te suis reconnaissante...).


J'ai connu des systèmes, liberticides, où une faveur vaut une faveur. D'autres encore où l'on estime que tout vous est dû. Mais l'entraide que je vis actuellement au Colearning à Mariembourg et au Créa Lab à la Maison Folie à Mons me donne l'espoir et la foi en une société économique différente, respectueuse et créatrice de liens forts et épanouissants grâce à l'échange.


Et toi, quel est ton rapport à l'argent ?




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